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Maroc Info Sport & Culture
23 août 2006

Tourisme Sexuel, les ONG se mobilisent

Tourisme sexuel : les ONG se mobilisent
 
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Marrakech, Agadir, Essaouira, Tanger… autant de villes qui ont vu, ces dernières années, se développer un nouveau tourisme, le tourisme sexuel. Si pendant longtemps, ce phénomène a été tu, caché à tel point que l'on pensait que cela ne touchait que les pays asiatiques, que c'était un mythe confiné à quelques villes touristiques lointaines, aujourd'hui la réalité est tout autre.
 
 
 
 
 

Selon Fatouma Benabdenbi, sociologue, le tourisme sexuel est lié à la mondialisation et à l'ouverture des frontières. «Les gens sont attirés par l'exotisme, et le tourisme n'apporte pas toujours que des bienfaits, il a également des conséquences parfois très peu reluisantes», dit-elle. Toujours d'après ses propos, Fatouma Benabdenbi estime que la pauvreté et l'exclusion sont une des causes qui a fait que la prostitution soit aussi importante au Maroc et, par conséquent, c'est ce qui expliquerait cette recrudescence du tourisme sexuel.

Car celui est loin d'être isolé ni dans le temps ni dans l'espace : «le tourisme sexuel a toujours été un tabou. Il est lié au sexe et à l'amour, donc à l'interdit. Au Maroc, nous savons tous qu'il y a un déficit d'amour prononcé. La société marocaine est hypocrite. Nous sommes donc en partie responsables de ce qui nous arrive aujourd'hui. Nous n'atteindrons certes jamais ce qui se passe en Asie. Le rapport avec le corps est différent mais il faut cependant faire attention afin de ne pas faire de dérapages», continue-t-elle.

Aujourd'hui, plusieurs cas sont révélés au grand jour. Le plus important et celui qui a fait le plus grand scandale est, sans aucun doute, le cas d'Agadir. «Si on en parle plus actuellement, c'est qu'il y a quelque part un réveil des consciences. Nous ne sommes plus dans un enfermement total. Nous avons appris à prendre notre destin en main et à dire STOP. Nous sommes moins frileux, moins hypocrites. Nous avons envie et nous devons prendre le taureau par les cornes», poursuit Fatouma Benabdenbi.

Aussi, pour lutter contre ce fléau qui sévit de plus en plus au Maroc, plusieurs ONG se sont mobilisées, notamment l'association «Touche pas à mon enfant» qui se bat pour que tous les pédophiles, nationaux et internationaux, soient condamnés et pour que l'exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales cesse… Le Centre marocain pour les droits de l'Homme, proche du PJD selon plusieurs sources et créé en 2001 avec pour principaux objectifs la protection et la promotion des droits de l'Homme, la diffusion de la culture des droits de l'Homme dans la société marocaine et l'encouragement des recherches et des études en matière des droits de l'Homme, appelle lui aussi à une mobilisation générale autour de la campagne que les responsables du CMDH ont baptisée «Initiative nationale pour la lutte contre le tourisme sexuel au Maroc». Ainsi, en avril dernier, le CMDH a diffusé une pétition regroupant déjà 111.000 signatures émanant pour la plupart des organisations des droits de l'Homme, des associations civiles, des organisations syndicales et politiques, des enseignants universitaires… «Notre objectif est d'avoir un million de signatures d'ici le mois d'octobre et de sensibiliser les autorités et le pouvoir législatif et exécutif sur ce fléau qui augmente dans toutes les villes touristiques.

Plusieurs cas sont aujourd'hui devant la justice, certains sont tranchés, d'autres sont en cours, tel que le procès du Suisse à Casablanca qui fait des films pornographiques, de l'Allemand qui a élaboré des films pédophiles d'enfant, le cas d'Agadir… Le tourisme sexuel est non conforme aux conventions internationales qui existent et que le Maroc a ratifiées : convention de 1949 pour la lutte contre l'exploitation sexuelle des femmes, la CEDAW, la convention sur les droits de l'enfant… Nous voulons que notre législation soit conforme aux normes internationales et souhaitons également une grande médiatisation pour sensibiliser les gens sur les risques sexuels de ce tourisme», déclare Khalid Cherkaoui Semmouni, président du CMDH.

Selon les responsables du CMDH, une fois la pétition complétée, elle sera soumise au Parlement et au gouvernement assortie d'un mémorandum dans lequel sera incluse une série d'actions et de propositions telles que la refonte de la législation: « Il y a aujourd'hui un vide juridique et des lacunes judiciaires. Nous allons donc proposer que le code pénal soit renforcé pour mieux affronter les abus sexuels contre les femmes et les enfants.

Nous comptons également organiser dès la fin du mois de ramadan une journée d'étude à Marrakech sur les abus à l'égard des enfants à l'occasion de la journée internationale de l'enfant. D'autres actions se tiendront également dans d'autres villes du Maroc», continue Khalil Cherkaoui Semmouni. Conscients également que le tourisme est une source essentielle de l'économie nationale qui permet le recrutement de beaucoup de Marocains, les responsables du CMDH souhaitent qu'il continue à être productif, et non destructif.

«Le tourisme sexuel est contraire aux droits et nous sommes contre des actes qui sont contraires aux principes des droits de l'Homme et qui exploitent le corps des femmes et des enfants», dit le président du CMDH.

Pour Fatouma Benabdenbi, la lutte contre le tourisme sexuel ne sera possible que si des mesures draconiennes sont prises. «La société civile, l'Etat et les institutions doivent se soulever contre ce phénomène. Pourquoi tous les autres pays imposent des visas d'entrée mis à part le Maroc ? L'hospitalité c'est bien, c'est une grande générosité mais il ne faut pas que ce soit au prix de la dignité humaine», poursuit-elle.

Elle précise également que ces mesures doivent s'inscrire dans la sensibilisation et le renforcement du travail sur les mentalités. «Le Marocain doit être responsable de son devenir et, pour cela, il faut fédérer les consciences. Il faut que le Marocain devienne un partenaire officiel.

Il a, lui aussi, son mot à dire. Nous devons instaurer une nouvelle culture, semer de nouvelles graines un peu partout. Et cela doit s'inscrire dans la continuité et il faut arrêter d'avoir un comportement d'hypocrites. Pour vraiment réussir, les jeunes doivent également être impliqués dans ce processus», conclut-elle.
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Le scandale d'Adagir
En avril 2005, Agadir a connu un des plus grands scandales qui a bouleversé toute la société marocaine. Des femmes ont vu leur réputation ternir pour avoir cru un homme qui leur promettait le mariage et un avenir meilleur en Europe.

Piégées, elles ont accepté d'avoir des relations intimes avec l'individu, lequel s'empressait de filmer les ébats et de les mettre sur un site Internet pornographique, en prenant soin de dissimuler son identité. Précaution qu'il a jugée inutile d'en faire bénéficier ses compagnes, la plupart livrées en pâtures, visages et corps découverts.

Le coupable est un journaliste belge dans un grand quotidien «Le Soir», marié et père de 2 enfants, qui depuis 2003 venait régulièrement en visite au Maroc pour abuser de jeunes filles. Les images ont été copiées par des commerçants marocains qui les ont mises en vente dans leurs boutiques à Agadir. Les photos ont également largement circulé sur le net… L'affaire en serait restée là si l'une des filles n'avait pas porté plainte. Du coup, contenu de la législation marocaine interdisant les relations hors mariage, les victimes ont été recherchées par la police, montrées du doigt par le voisinage, et paient au prix fort leur rencontre avec Philippe Servaty.

Ainsi, 15 victimes du journaliste pornographe, ont été arrêtées, jugées et condamnées à des peines de prison allant de 6 mois à un an. Des dizaines d'autres, (plus de 80 femmes ont été abusées par le Philippe Servaty), pratiquement toutes sans antécédents judiciaires, sont toujours en état de fuite. Plusieurs étaient mineures au moment des faits, remontant pour la plupart à 2003.
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Marrakech, le paradis des pédophiles

Depuis près de deux ans, des affaires ne cessent d'éclater à Marrakech qui est devenue aujourd'hui la ville préférée de tous les pédophiles.

 
En 2005, un resto-bar de Marrakech tenu par deux frères français a fait une cinquantaine de victimes. Les propriétaires ont été arrêtés et condamnés à quatre ans de prison.

Ce journaliste belge a été condamné en première instance à 4 ans de prison fermes. La Cour d'appel a ramené cette sanction à deux ans, mais le Roi l'a gracié et a ramené la peine à un an de prison. On avait retrouvé sur son PC 17.000 photos et 140.000 enregistrements vidéo pédophiles.


Un Hollandais a été également condamné en première instance à 4 ans de prison parce qu'il avait des relations avec des mineurs En juillet 2005, une trentaine de jeunes filles, dont des mineures, ont été découvertes et étaient exploitées par des Saoudiens à la Palmeraie. Malheureusement, les autorités ont camouflé cette affaire et se sont contentées d'expulser les Saoudiens. Et ce n'est pas la première fois!

Toujours en juillet 2005, la police a réussi à démanteler ce qui s'apparentait à un petit réseau dont le cerveau, dénoncé par un jeune Marocain, est un agent immobilier français installé à Marrakech. Ce dernier, avec l'aide d'un rabatteur local, réussissait à attirer à son domicile des enfants d'une quinzaine d'années à qui il faisait jouer des scènes érotiques devant une caméra.

Surveillé et pris en flagrant délit par la police, ce sont plusieurs dizaines de milliers de photos et de courts films érotiques enregistrés sur un ordinateur, qui ont été saisi chez lui. Les policiers y ont découvert la cinquantaine d'enfants recrutés à Marrakech, et ailleurs. Le Français a été condamné à quatre ans de prison alors que son complice marocain écopait de deux ans. La justice semble avoir validé les arguments de l'agent immobilier français qui a reconnu les faits tout en affirmant qu'il agissait seul, qu'il n'appartenait à aucun réseau organisé et que ses photos ne circulaient pas sur Internet.
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Le Nord, une destination de rêve
Tanger, Tétouan, Martil, Fnideq, M'diq… regorgent de monde cet été et comme à chaque fois, les villes sont envahis par les touristes aussi bien nationaux qu'internationaux. Et c'est justement ce que recherchent les jeunes prostituées marocaines qui travaillent normalement pendant les saisons froides à Casablanca, Rabat… Elles partent à la recherche de devises, d'euros, de promesses de mariage, d'un touriste qui tomberait follement amoureux d'elles et qui l'emmènerait vers l'eldorado.

Mais dès que la saison estivale sera terminée, celles qui n'ont pas réussi à trouver chaussure à leurs pieds retourneront à leur lieu d'origine en espérant cette fois-ci dénicher le gros lot. Toutefois, il ne faut pas oublier que Tanger a longtemps été une ville prisée par tous les grands écrivains dans les années 30.
André Gide, Paul Bowles ou Jean Genet, connus pour leurs grands talents d'écrivains, étaient aussi très avides de petits corps marocains et ne cachaient pas leurs petites escapades dans la ville portuaire.

 

 
 

Source: Dounia Z. Mseffer | LE MATIN

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